Présence d’espèces exotiques envahissantes

Les espèces exotiques envahissantes (EEE) sont une menace importante pour la biodiversité endémique. En effet, celles-ci peuvent provoquer un déplacement ou la disparition d’espèces indigènes d’un milieu, lorsque la prédation ou la compétition pour les ressources y sont trop élevées. Leur présence peut également entraîner des répercussions économiques et sociales non négligeables, puisqu’elles peuvent avoir des effets négatifs sur la productivité forestière, agricole et aquacole et que leur contrôle sur le terrain est coûteux.

Cette catégorie de problématique est à l’origine de plusieurs préoccupations des acteurs de l’eau du milieu, notamment en ce qui a trait à l’intégrité biologique des milieux aquatiques et riverains. En effet, l’introduction et la propagation des espèces exotiques envahissantes dans la ZGIEBV de L’Assomption menacent depuis plusieurs années la qualité et les usages des plans d’eau et de leurs rives.

Les associations de riverains ainsi que les instances municipales concernées déploient des efforts pour limiter les impacts de la présence confirmée ou attendue de ces espèces. Néanmoins, la présence d’au moins 27 EEE a été confirmée sur le territoire de la ZGIEBV de L’Assomption, soit 23 espèces végétales et 4 espèces fauniques, dans 234 localisations distinctes. Les EEE les plus préoccupantes sont la châtaigne d’eau, le myriophylle à épis, le roseau commun, la renouée du Japon et la vivipare chinoise. La moule zébrée, les carpes asiatiques, le cladocère épineux et le gobie à taches noires sont également à surveiller. Notons également la présence de maladies et d’insectes ravageurs, dont l’agrile du frêne, qui provoquent une mortalité significative des arbres en milieu riverain.

Dans un avenir rapproché, une attention particulière devra être portée à l’arrivée de nouvelles EEE sur le territoire. Les travaux de modélisation par de Blois et al. (2013) ont démontré que le risque d’invasion par des espèces végétales nuisibles augmentera au Québec avec les changements climatiques, puisque le climat serait le principal facteur limitant la répartition des espèces introduites sur son territoire.