L’eau est source de vie. Elle est essentielle tant en qualité, qu’en quantité suffisante. Or, les changements climatiques menacent de plus en plus l’approvisionnement en eau, puisque l’augmentation prévue des températures des saisons estivales et automnales devrait s’accompagner, dans le futur, d’étiages plus longs et sévères. Ceux-ci pourraient d’ailleurs mener à une diminution de débit de 15 à 25% dans les cours d’eau du Québec méridional, d’ici 2050 (Ouranos, s.d.). On doit également s’attendre à des pointes de crues estivales et automnales plus élevées, en raison d’événements de précipitations extrêmes qui augmenteront en intensité et en fréquence durant ces périodes.
De plus, la croissance démographique et l’occupation du sol dans le sud du territoire font pression sur la ressource, tant sur sa qualité que sur sa quantité. La région de Lanaudière consommerait annuellement 77M m³ d’eau et se situe au 4 e rang des régions en regard de sa consommation d’eau à des fins agricoles, avec plus de 13M de m³/an utilisés par ce secteur (Groupe AGÉCO, 2019 et 2020). Dans la ZGIEBV de L’Assomption, les activités agricoles représenteraient en moyenne 17% de la consommation d’eau contre 49% pour le secteur résidentiel et 34% pour les secteurs industriel, commercial et institutionnel.
Bien que la grande majorité des réseaux d’aqueduc soit alimentée en eaux souterraines, l’eau de surface subit la plus grande pression de prélèvement, avec 24M m³ d’eau pour alimenter les grandes villes du territoire qui s’alimentent dans les rivières L’Assomption, Ouareau et de l’Achigan et sont toutes situées dans la Plaine du haut Saint-Laurent, à l’exception de la municipalité de Rawdon.
Différentes préoccupations sont soulevées en termes de quantité d’eau disponible, qu’elles soient en lien avec les conflits d’usages, les changements climatiques ou encore la surconsommation d’eau. Certaines problématiques d’approvisionnement en eau s’observent déjà dans la ZGIEBV de L’Assomption, la dernière décennie ayant été marquée par des étiages sévères, des périodes de sécheresse et des inondations plus intenses et fréquentes qu’auparavant.